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FELIPE ANDERSON : L'INVITE SURPRISE

Crédit: Inside / Panoramic
Après six mois d’âpres négociations, les dirigeants biancocelesti s’attachent les services de Felipe Anderson, à l’été 2013. Peu habitué à l’intensité de la Serie A, son adaptation est difficile. Un temps raillé, l’international espoir brésilien éclabousse enfin la Série A de son talent.
« Futur crack ». C’est avec cette étiquette qu’Anderson pose ses valises à Rome. Et pour cause, dans ses bagages, une Copa Libertadores et deux championnats de l’état de Sao Paulo, à seulement 21 ans. Pourtant, les espoirs mis en lui tardent à se concrétiser. Boudé par Petkovic puis Reja pour sa première saison, le jeune milieu se contente le plus souvent du banc de touche. Trop irrégulier, très peu décisif (2 passes décisives en 13 apparitions en Série A), difficile d’espérer mieux. La bonne affaire semble tourner au fiasco, et les velléités de départs se font pressantes. Problème, auteur d’une saison fantomatique, peu de prétendants se bousculent au portillon, d’autant que la Lazio a déboursé 9M pour convaincre Santos de lâcher sa pépite. Anderson semble quitte pour une saison supplémentaire, le temps de lui trouver un point de chute, et pourtant.


La botte à ses pieds

Nouvelle saison, nouvel entraîneur, Stefano Pioli prend les commandes de l’équipe. Triste neuvième l’an passé, la Lazio est de retour sur le devant de la scène, et Felipe Anderson n’y est pas étranger. Cantonné au rôle de joker en début d’exercice, il peut cette fois compter sur la confiance du coach. Le brésilien engrange du temps de jeu et réalise des débuts encourageants, même s’il ne se montre pas encore décisif ; question de temps. Le maître à jouer laziale, Antonio Candreva, meilleur passeur du championnat (7 assists) se blesse. Pioli lance alors Felipe Anderson dans le grand bain ; le tournant de sa saison.

S’il est capable d’évoluer sur tous les fronts de l’attaque comme avec Santos, il est habitué a rentrer sur le couloir gauche des Biancocelesti. Pourtant, les événements poussent Pioli à le titulariser en lieu et place de Candreva, à droite, où il va se révéler au grand jour. Deuxième titularisation, la première à ce poste, et premier but face à Parme. Anderson convainc ; il est aligné d’entrée les semaines suivantes, toujours à droite. Bilan : 5 matchs, 5 buts, et 5 passes décisives. Impliqué sur 10 des 12 derniers buts de son équipe, l’Italie ne peut plus ignorer Felipe Anderson.


Un atout de choix

Nombreux sont les observateurs à avoir tenté le parallèle avec Ganso. Mais loin de céder à la fatalité, Felipe a choisi de ne pas suivre la voie tracée par son ex-compatriote de Santos. Et pour cause, auteur d’un match de grande classe face à la Sampdoria (1 but, 2 passes décisives), Sinisa Mihajlovic, n’hésite pas à le comparer à Cristiano Ronaldo. Flatteur certes, mais pourtant, à seulement 21 ans, il présente les qualités nécessaires pour emboîter le pas du triple ballon d’or. Explosif et doté d’une technique hors pair, il semble inarrêtable une fois lancé ; d’autant plus que son habilité des deux pieds rend ses dribbles imprévisibles. La défense de la Samp’ acquiescera.

Avec le retour de Candreva face à la Roma, le coach a choisi de positionner Anderson à gauche. Passeur génial sur l’ouverture du score de Mauri, le brésilien décoche une frappe lointaine – autre corde à son arc – pour doubler la mise ; peu importe son positionnement donc. Pioli découvre qu’il dispose là d’un élément en pleine confiance et enfin adapté à la dynamique de jeu du calcio. Une carte supplémentaire à abattre dans la lutte sans merci engagée pour la Ligue des Champions. La blessure de Senad Lulic (5 semaines) laisse le champ libre au brésilien, préféré à Baldé Keita. Il ne reste plus qu’à confirmer l’embellie pour espérer être du voyage à Rio en 2016, pour les JO, son ambition. D’abord critiqué pour ce transfert, le président laziale décroche le gros lot. Alors, Lotito, à qui le tour ?


Vladimir Crescenzo (@LePronographe)

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