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LE JIU-JITSU, VERSION BRESILIENNE

Romain Charmet, en combat de Jiu-jitsu brésilien

Le Pronographe a rencontré Romain Charmet, un touche à tout des arts-martiaux. Passé par la boxe, le judo et le taekwondo, ce jeune marseillais de 25 ans nous éclaire sur le Ju-jitsu brésilien, une discipline qu'il pratique depuis plusieurs années. 

Dans la famille des arts-martiaux, le jujitsu reste méconnu, mais que dire de sa variante brésilienne ? Historiquement, le « JJB » - pour les intimes - dérive du Jujitsu traditionnel, lui même issu du judo. C'est un système de self-defense importé du Japon au Brésil par Mitsuyo Maéda en 1920, puis développé par la famille brésilienne Gracie, Hélio, puis ses fils; d'où son nom. 

Discipline encore jeune et en permanente évolution, le Ju-jitsu brésilien est peu médiatisé en France où le nombre de pratiquant est restreint. Aujourd'hui exilé à Paris, Romain Charmet le confirme « Nous n'étions qu'entre 10 et 20 à la Team Science JJB Marseille, mon club à l'époque ». Et pour cause, son principal succès, le JJB le rencontre au Brésil, aux États-Unis et au Japon. 

Deux Gracie, nouvelle génération du JJB

« La particularité du JJB, c'est qu'il privilégie le combat au sol » explique Romain, « contrairement à la majorité des arts martiaux, qui se focalisent sur le combat debout, pieds et poings ». La place des projections et des techniques de frappe y est restreinte. La maîtrise des techniques de combat au sol (clés de bras, de jambe, de cou, et d’étranglements) est donc primordiale pour espérer remporter un combat libre.

Le gabarit joue moins et, face à des lutteurs, des boxeurs ou des karatékas beaucoup plus lourd, de nombreux jiu-jitsukas se révèlent être de redoutables combattants. En témoigne la victoire de Royce Gracie lors de la première édition de l'Ultimate Fighting Championship (UFC), crée par son frère Rorion Gracie. Opposé à des pratiquants de divers arts-martiaux, il représente le JJB et fait à ce titre, figure d'outsider. Il remporte pourtant le tournoi ; Royce s'impose comme la Rolls des combattants. La philosophie des matchs de combat libre ne sera plus jamais la même, le brésilien vient de révolutionner le monde des arts-martiaux et du MMA (Mixed Martial Arts). C'est cette performance permet à la discipline de se révéler au grand jour. 

Romain Charmet, ceinture violette à droite, et l'Hybrid Team (Paris)

JJB et judo, même combat, ou presque

Le JJB est très proche du judo - art martial dont il est issu - mais il ne faut pas les confondre. Le judo met l’accent sur les projections et cherche à amener son adversaire au sol, alors que le JJB se focalise principalement sur ce combat au sol et ses techniques de soumission.
Un constat que partage Romain, qui pratique le judo en parallèle du JJB. « Les deux disciplines sont vraiment complémentaires ». Le judo se pratique debout, mais « le Jujitsu Brésilien permet d'être performant lorsque, dans un combat de judo, on est amené au sol » confie-t-il. 

C'est d'ailleurs peut être ce qui lui a permis de s'illustrer en 2010 lors de l'Open Européen de Montpellier, où il échoue en finale de sa catégorie. Vice-champion d'Europe donc ? « Pas du tout, l'inscription est ouverte à tous » relativise Romain. Aujourd'hui ceinture violette, il se souvient, avec le sourire: « C'était en catégorie ceinture blanche. Et puis, j'ai gagné deux combats (sur cinq) grâce à une blessure et une pesée ratée ». La chance du débutant, sans doute. 

Si le cœur vous en dit - assurez-vous qu'il est bien accroché - et précipitez-vous sur l'un des quatre clubs de Marseille. Mais rassurez-vous, s'il s'est imposé dans le MMA, zéro tracas, zéro blabla, le jujitsu brésilien est une discipline très ludique paraît-il.


Vladimir CRESCENZO (@LePronographe)

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