Menu

MARSEILLE PROVENCE



En route pour le doublé



Auréolée du titre de « Capitale européenne de la culture » en 2013, Marseille brigue cette année celui de « Capitale Européenne du Sport 2017 ». Elle devra pour cela se défaire de Sofia, récemment évincée de la course à la capitale européenne de la culture 2019.



S'il semble être un avantage majeur pour la ville, notamment en termes d’organisation, le sacre de 2013 divise les spécialistes. En effet, « il peut y avoir un choix politique, en laissant cette fois-ci Sofia gagner » prévient Eric Breton, en charge du dossier à La Provence.
Si les Bulgares comptent là-dessus pour se rattraper, Pierre Distinguin n’est pas de cet avis. Ce spécialiste de l’attractivité territoriale voit en effet dans cette double candidature « une erreur tactique » qui fait le jeu des Marseillais.

Un terreau sportif fertile

Avec près de 1500 clubs présents dans la ville, la cité Phocéenne tient-là un autre atout déterminant. En effet, selon Eric Breton, « ce n’est pas en terme d’équipes élites qu’il faut raisonner », le critère retenu étant « le sport pour tous ». 
Si Sofia possède de nombreuses équipes professionnelles (quatre de football, deux de Basket,  deux de hockey et une de volley), le label « Capitale européenne du sport » privilégie le « sport santé ». Dépourvue d’équipe de haut niveau comparé à sa rivale, Marseille tente ainsi de capitaliser sur l’implantation des clubs amateurs. Une aubaine, puisque cet élément pèse dans 50% du dossier.« Le reste, c'est la recherche » explique Pierre Distinguin.


Une affiche de la campagne Marseillaise


Marseille a ainsi décidé de miser sur l’enseignement et la recherche dans le sport.  Elle a à ce titre conclu un partenariat avec la Faculté des Sciences du Sport, afin « d’
apporter une plus-value à la candidature » confie Gilles Montagne, vice doyen. La ville peut alors espérer faire la différence grâce au futur « Technosport » de Luminy, une halle des sports dédiée à la recherche, un complexe unique en France.


Faire de sa faiblesse une force

Alors que la ville se lance dans de grands projets (avec la rénovation du Stade Vélodrome notamment), Lionel Maltese, spécialiste en markéting sportif,  constate que« ces investissements sans lien avec le sport amateur causent de vrais problèmes de structures».
En effet, si Marseille compte près d’un millier d’infrastructure, la vétusté de certains équipements inquiète. Caroline Dubois, membre de l’équipe de France de course de fond, déplore par exemple la présence à Luminy « d’une piscine abandonnée depuis cinq ou six ans ». Pour faire oublier son retard, la ville a alors mis en avant sa volonté de changement, afin de transformer cette lacune en atout.

En attendant le verdict prévu pour le 19 novembre, l’optimisme est de rigueur côté Marseillais, à l’image de son ambassadeur Richard Melillo, qui estime que la ville « est loin devant sa rivale».




Vladimir 
CRESCENZO (@LePronographe)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire