Tapis dans l’ombre
Depuis la création de la Premier-Liga en 1992, seul le Tavria
Simferopol (en 1992) a perturbé l'hégémonie établie par le Dynamo Kyev et le Shakhtar Donetsk. Voilà 16 ans qu’aucun autre club n’est monté sur les 2 premières marches du
podium. Le Metalist reste à l'affut et attend son heure.
Saison 2012-2013, alors que le Dynamo connaît un certain déclin, le Metalist en profite et lui pique la deuxième position. Une place historique pour le club, qui n’avait jusque-là pas eu grand-chose à se
mettre sous la dent. Quelques belles apparitions sur la scène européenne certes, dont un ¼ de finale
de Ligue Europa en 2011-2012 (perdu contre le Sporting Portugal), et des
victoires de rang contre l’Olympiakos, Leverkusen ou la Sampdoria.
L’arroseur arrosé
Une 2nde place synonyme de qualification
européenne, et après de nombreuses années à manger de la Ligue Europa en
veux-tu en voilà, le Metalist continue sa progression et accède pour la
première fois de son histoire à la Ligue des Champions. La campagne démarre par l’élimination du PAOK Salonique en 3e tour préliminaire
- direction les Barrages donc - Kharkiv touche au but.
C’était sans compter sur une sombre affaire de matchs truqués,
en 2008/2009, qui refait surface. L’UEFA sanctionne le club et le disqualifie de toute compétition européenne. Le mirage de la LDC s’éloigne alors que le Metalist n’en avait aperçu que le
tour préliminaire. Retour à la case départ donc, et surtout, retour au championnat.
Cocktail Molotov
Une ascension coupée en plein vol qui aurait pu aussi couper
les jambes des joueurs. Le championnat a alors débuté depuis un mois, et le Metalist est sur belle
série, invaincu jusque-là. Il n’en sera rien, 2 semaines plus tard, le club tient en échec le Shakhtar (1-1),
et se paiera le luxe de corriger le Dynamo Kiev 3 buts à 0. Le Metalist déroule et après 11 journées, le club caracole en tête, invaincu.
Cette disqualification, un mal pour un bien ? Car voilà, ses concurrents directs sont tous engagés sur la scène européenne,
et vont inévitablement y laisser des plumes en chemin.
Ajoutez à cela une équipe touchée dans son orgueil, et vous avez là la recette
d’un cocktail explosif. Les cartes semblent redistribuées cette saison, et si le club a dû
« passer par la case prison », il compte bien toucher 20 000 et faire
main basse sur un titre qui n’a cessé de lui échapper.
Ordem e Progresso
Les « jaune et bleu » n’ont pas du Brésil que
la tunique, le club étant depuis plusieurs saisons emmené par une colonie « auriverde ». Après s’être séparé d’un d’entre eux, le mordant « Taison » (aucun
lien, il est fils unique), pour 17M au Shakhtar, le club a de quoi investir. Cristaldo (35buts en 73matchs) – que les fans de Football Manager auront
reconnu- ne sera lui non plus, pas conservé.
Le Metalist va alors bien mener sa barque coté arrivés, en dépensant la
coquette somme de 18,5M. Le club s'offre les services de pointures avec Alejandro Gomez, qui flambe
du coté de Catane. Ils en profitent aussi pour récupérer Marko Devic, déjà passé au club pendant 6 saisons, avant un interlude d’un an du côté du Shakhtar. Le retour de
l’enfant prodigue donc. Pari gagné, le Serbo-Ukrainien explose cette saison et a déjà planté 13 buts en
12 matchs. Diego Souza débarque lui de Cruzeiro, et retrouve son ancien compatriote de
Palmeiras, Cleiton Xavier.On citera également le capitaine José Sosa, arrivé du Napoli il y a 2 ans et l’expérimenté
Edmar, qui viennent compléter l'entrejeu Kharkovien.
Tant que Rio répondra présent, le Metalist a semble-t-il toutes les cartes en mains pour écrire la plus belle page de son histoire.
Vladimir CRESCENZO (@LePronographe)
Retrouvez le Dossier complet sur PACOS DE FERREIRA ici: http://lepronographe.blogspot.fr/p/le-tableau-noir.html
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