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MIRKO VUCINIC: LA MACHINE A MARQUER

Cette joie, Vucinic la retrouve toutes les semaines à Abu-Dhabi. Crédit: Image Sport 
Encore sur les tablettes de grands clubs européens cet été, Mirko Vucinic s'est envolé vers les Emirats Arabes Unis. Pour le double de son salaire à la Juventus, le Monténégrin de 31 ans a posé ses valises du côté d'Abou-Dabi. Après 14 années passées en Italie, il a quitté la botte avec 3 scudetti, 2 supercoupes et 2 coupes d'Italie.
Six millions d’euros. C’est la somme qu’Al-Jazira debourse lors de l’été 2014 pour s’attacher les services d’un Mirko Vucinic acheté 15 millions par la Juve. Il débarque dans un des 4 clubs d’Abu-Dhabi qui évolue en Arab Gulf League. Pourtant, la capitale du pays n’est pas vraiment celle du football, les clubs aboudhabiens n’ayant gagné que 5 championnats en près de 40 ans ; dont un seul pour sa formation d’Al-Jazira, en 2011. Pas de challenge sportif particulièrement attrayant donc, mais Mirko peut compter sur quelques éléments de qualité. Eric Gerets tout d’abord, aux commandes du club depuis peu, mais aussi l’ex-Rennais Jonathan Pitroipa, le jeune Manuel Lanzini arrivé de River Plate, et l’ancien joueur de l’Anzhi, Jucilei.

Au dessus, c’est le soleil
Si ces joueurs sont les cadres de l’effectif, Mirko Vucinic est bel est bien sur une autre planète. En seulement 10 journées de championnat, le buteur monténégrin a déjà trouvé 15 fois le chemin des filets, et délivré 4 passes décisives. Al-Jazira pointe à la deuxième place du classement, et le doit en très grande partie à son attaquant, capable de faire gagner un match à lui tout seul. Si la lutte pour le sacre de champion semble serrée, le titre de meilleur buteur ne semble pas pouvoir lui échapper ; les deuxièmes meilleurs réalisateurs pointent déjà à 9 longueurs derrière lui.
Le record détenu par Asamoah Gyan (31 buts en 2012-2013), est plus que jamais à la portée du monténégrin. De quoi rajouter du piment à un challenge qui en manque cruellement.
Pourtant, si l’on en croit le buteur, toutes ces considérations ne l’atteignent pas, lui qui n’est là que pour enchaîner les victoires. Bel esprit ou langue de bois, c’est selon.
Abou-Dabi, mieux vaut une bonne couverture
Avec environ trois buts par match pour Al-Jazira, Vucinic dynamise le front offensif de son équipe. Pourtant, il doit parfois se sentir bien seul face aux errances défensives de son équipe. Si le milieu aboudhabien possède des éléments solides avec Lanzini et Jucilei, la défense, composée que de joueurs émiratis, ne cesse de se faire enrhumer. Un manque d’expérience qui oblige les hommes de Gérets à inscrire parfois jusqu’à 4 buts pour l’emporter, ce que le Lion de Rékem déplore, lui qui est bien conscient de l’impact de son joueur. « Il est très intelligent. Quand il fait un appel, vous pouvez être sûr que c’est pour marquer ou faire une passe décisive » explique le technicien.
Un élément primordial sur le terrain donc, mais aussi dans le vestiaire si l’on en croit l’ancien entraîneur Olympien. Pourtant, il se refuse à ce que Mirko monopolise l’attention. Selon lui, Al-Jazira peut compter sur d’autres joueurs, de quoi assurer une bonne doublure à Mirko, et passer l’hiver au chaud. Mais si Pitroipa est le meilleur passeur du club (5 en 10 journées), son efficacité devant le but (1 réalisation) ne saurait compenser l’absence de Vucinic. Avec un quadruplé, deux triplés et un doublé, le Monténégrin affole les compteurs, et ce ne sont pas les 5 réalisations d’Ali Ahmed Mabkhout (deuxième meilleur buteur du club) qui peuvent tenir la comparaison.
Le palmarès d’Al-Jazira n’est pas bien garni, et il ne tient qu’à Vucinic de lui ajouter une ligne. C’est la saison ou jamais, le Monténégrin pourrait ne pas s’attarder aux émirats. Pourquoi ne pas envisager un retour en Série A, et atteindre la barre symbolique des 100 buts (96 actuellement). La boucle serait bouclée.
Vladimir CRESCENZO (@LePronographe)

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